
1. Liberté d’agir
La liberté est un luxe qu’il ne faut pas sous-estimer à notre époque. En effet, être au chômage n’est pas un échec ou un problème. Dans une vie professionnelle, ce n’est pas si souvent que nous avons l’opportunité d’avoir le temps de réfléchir, de faire le point, de se remettre en question et avoir du temps pour soi.
Il est inutile de culpabiliser. L’assurance chômage ou Aide au Retour a l’Emploi (ARE) sont des indemnités que vous touchez suite à des cotisations payées sur vos précédents salaires. Comme toutes assurances, vous payez une prime qui vous couvre contre le risque assuré, en l’occurrence la perte d’emploi et de rémunération.
C’est une liberté temporaire. La période d’indemnisation reste limitée qu’il faut savoir la mettre à profit pour avancer sur son projet. D’autant plus que les indemnités décroissent au bout de 6 mois. Il est donc nécessaire de planifier au mieux cette période de sorte à être prêt à se rémunérer et donc à gagner suffisamment d’argent avec son activité, avant la fin de votre période d’indemnité. Sauf exception, vous avez souvent un préavis à mettre à profit pour préparer sa période de chômage.



2. Accompagnement de Pole Emploi



Un parcours dédié au créateur d’entreprise a été mis en place au sein de Pôle Emploi. Dès votre inscription vous pouvez bénéficier d’un parcours spécifique aux demandeurs d’emploi qui désirent créer leurs activités. Activ’Créa est un programme dédié à ce qui désirent devenir autonome et indépendant en créant une activité. Son objectif est d’aider à trouver et « valider » l’idée. Le programme ne va pas plus loin mais permettra à ceux qui ne savent pas ou doutent des idées qu’ils ont de les évaluer et de les ajuster. C’est la première étape indispensable à tout projet entrepreneurial. Le parcours Activ Créa dure 3 mois maximum et se constitue d’ateliers de travail collectif ainsi que d’entretiens individuels : le tout étant externalisé à des sociétés spécialisées.
Vos indemnités sont maintenues tout au long de votre parcours de créateur d’entreprise. Vous n’avez pas d’obligation de rechercher un emploi et vous n’êtes pas sollicité par des offres de poste. Il reste important de rester en contact avec son conseillé en le sollicitant régulièrement pour un point de la situation. Sans oublier bien sûr son pointage mensuel.
Conseils et aides indispensables. Il ne faut pas oublier que les conseillers de Pole Emploi accompagnent d’autres projets de demandeurs d’emploi, ils sont une source d’information importante. De plus, si votre projet nécessite des trouver des personnes, soit comme salarié, soit comme associé, pole emploi reste la plus grande base de données de chercheurs d’emploi.
3. Formations
Se former à la création et à la gestion d’entreprise. Il y a pléthore de formations disponibles pour la création et la gestion d’entreprise. La première chose à faire est de vous connecter à votre compte formation (CPF). Vous y trouverez votre cumul de droit aux formations ainsi qu’une base de données des formations disponibles. Vous êtes entièrement autonome et libre d’utiliser votre crédit comme bon vous semble.
Les formations à la création d’entreprise ne manquent pas mais peuvent être extrêmement onéreuses. Je vous conseillerais de vous rapprocher de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de votre département ou région qui propose des accompagnements de très bonne qualité et à des prix raisonnables.
Pôle Emploi finance vos formations. Il est également possible de se faire financer vos formations par pôle emploi. Une demande de l’organisme de formation accompagnée de votre sollicitation auprès de votre conseillé sont indispensables. Il est malgré tout rare que Pôle Emploi finance vos formations si vous avez suffisamment de crédit sur votre CPF.
Les régions peuvent également aider au financement. C’est le cas notamment de la région Ile de France via le programme AIRE.



N’hésitez pas à commenter avec d’autres sources de financement de formations, selon vos régions notamment.
Se former sur d’autres secteurs d’activité. Elargir son périmètre de connaissance est toujours un atout et une force. Futurs entrepreneurs, il a de nombreux secteurs qui peuvent apporter une valeur ajoutée considérable à votre future activité mais surtout à votre bien-être. Par exemple, si vous prévoyez un service d’accompagnement de jeunes entrepreneurs comme dans mon cas, se former aux méthodes de coaching professionnelle m’est apparu intéressant. Cependant, si vous pensez trop « Outside the Box », oubliez les accompagnements et aides financières de Pôle Emploi : ils ne savent comprendre qu’un projet à la fois et qu’un type d’activité (il vous reste votre CPF).
Attention aux formations longues. Pour les formations longues, vous serez désinscrit des listes de demandeur d’emploi et devrait vous réinscrire une fois la formation terminée. Vous continuez à recevoir vos indemnités à leur plus haut niveau (sans la décote des 6mois) et vos droits sont reportés d’autant de temps que durera la formation.
4. Aides aux lancements
Une fois votre activité lancée, vous continuez à bénéficier d’aide et d’avantage pour vous et pour votre société.



L’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACRE) permet une exonération partielle ou totale des charges sociales pendant un an après la création de la société. Un grand nombre de conditions existent et je vous invite à suivre le lien précédent pour en avoir la liste exhaustive. Cette aide est principalement pour les repreneurs de société, il est quand même rare que la première année de création d’une société vous puissiez vous payer et embaucher. Néanmoins, il est bon d’en avoir connaissance si vous étiez amené à pouvoir le faire.
L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE) permet créateur ou repreneur d’entreprise de bénéficier d’un versement de capital basé sur le reliquat de son ARE au moment de la demande. Cela concerne les personnes dont la future activité aura besoin d’un apport en capital rapidement et qui permettra également une rémunération. ARCE N’EST PAS CUMULABLE AVEC LE MAINTIEN DE L’ARE. De façon pratique, vous touchez 45% de votre reliquat (ce qui vous aurez été versé si vous étiez resté au chômage jusqu’à la fin de vos droits) en deux fois : la première moitié des 45 % à la création de la société et la seconde moitié après 6 mois sur votre demande.
Le maintien de votre ARE jusqu’à la fin de vos droits. Un fois votre entreprise créée et si vous n’avez pas opté pour l’ARCE, vos droits sont maintenus sans obligation de recherche d’emploi (le pointage mensuel reste obligatoire). Les indemnités mensuelles dépendront de la forme juridique de votre société et vos chiffres d’affaire. Dans l’exemple d’une SASU, vous toucherez vos indemnités mensuelles entièrement si vous déclarez dans l’Assemblée Générale Annuelle de la société que vous ne percevrez pas de salaire. L’ARE vient se substituer à votre salaire, réduisant les couts et vous permettant de vous consacrer au développement de votre activité. Les calculs sont plus complexes si vous optez pour un statut d’auto-entrepreneur ou si vous vous rémunérez.
Il n’y a donc plus d’excuse pour ne pas vous lancer si vous avez toujours désiré travailler à votre compte. La perte d’un emploi et une période de chômage peuvent être vécues comme une extraordinaire opportunité.
N’hésitez pas à commenter et à ajouter d’autres avantages ou raisons de créer sa boite quand on est au chômage.